Notre séjour à Hong Kong n’a pas été de tout repos, et c’est dans le même état d’esprit que nous arrivons à Macao après 1h de trajet maritime.
Le Portugal en Chine
Macao est, à l’instar de Hong Kong, une région administrative spéciale et indépendante de la Chine, notamment sur le plan économique. Elle a été occupée durant plus de 400 ans par le Portugal et n’a été rattachée qu’en 1999 à la République populaire de Chine.
Nous verrons plus loin que cette influence portugaise se retrouve non seulement dans la gastronomie mais également dans l’architecture, qui mêle baroque et modernité.
Le soleil est déjà couché à notre arrivée. Nous rejoignons le centre en bus à partir du port, et découvrons d’emblée la plus célèbre place de la péninsule : le Largo do Senado. Celle-ci est encore bien fréquentée malgré l’heure tardive, et est à proximité de plusieurs sites majeurs, tels que l’Église Saint-Dominique.
Une grosse averse a raison de notre motivation à poursuivre la visite, et nous nous mettons en quête d’un hôtel pas trop cher.
Nous finissons par trouver notre bonheur avec le Macau Masters Hotel après plus d’une heure de recherche, mais la note est salée : 600 MOP (Macau Patacas), environ 55€ pour une chambre double.
Ça fait très mal aux finances, mais dehors la pluie continue de tomber et nous finissons par abandonner. A ce prix, la chambre a le mérite d’être très spacieuse, mais nous n’y resterons qu’une nuit !
A noter que l’on peut payer en Hong Kong dollars à Macao, mais il ne faut pas s’étonner si les commerçants nous rendent la monnaie en patacas.
La journée du lendemain s’annonce on ne peut plus chargée tant les visites ne manquent pas.
A commencer par la célèbre rue de la Joie : la Rua da Felicidade, qui était autrefois le quartier des prostitués à Macao. Aujourd’hui quasiment vide, il subsiste néanmoins quelques traces de son passé, telles que les terrasses à volets rouges.
On peut constater que le nom des rues est écrit à la fois en chinois et en portugais, symbole d’une empreinte coloniale fortement marquée.
Retour sur le Largo do Senado, qui est tout aussi agréable de jour.
A proximité se trouvent le Leal Senado qui abrite l’hôtel de ville, la Santa Casa da Misericórdia, mais aussi l’Eglise Saint-Dominique que nous avions aperçue la veille. L’occasion de la visiter…
Le parcours des ruelles nous permet d’apprécier les nombreuses spécialités de Macao, parmi lesquelles on trouve des étalages de viandes séchées (Bakkwa en chinois), les tartes aux oeufs (pasteis de nata), et bien d’autres pâtisseries d’influence européenne…
Nous arrivons au pied des Ruines de l’Eglise Saint-Paul (Ruínas de São Paulo), construite à la fin du 16ème siècle et ravagée par un incendie en 1835. Il n’en reste aujourd’hui plus que la façade, ainsi qu’un imposant escalier où sont jonchés tous les touristes.
Un coup d’oeil au loin nous permet d’apercevoir la Forteresse de Monte (la Fortaleza do Monte), qui sera l’objet de notre prochaine visite…
Celle-ci représente le centre militaire historique et offre une vue panoramique imprenable sur la ville de Macao. Le fort abrite en outre le fameux Musée de Macao, réputé par être l’un des plus beaux d’Asie, mais malheureusement fermé en ce lundi…
Le reste de l’après-midi nous conduira vers un autre complexe historique situé au Nord de Macao : la Forteresse de la Guia, construite sur la colline de Guia et accessible après une longue montée.
Nous aurons le plaisir d’y croiser de jeunes mariés devant le phare et la chapelle de Guia, profitant de l’authenticité de l’endroit pour immortaliser l’évènement.
Las Vegas de l’Orient
Le charme et l’apparente tranquillité de Macao ne parviennent pas à cacher une véritable effervescence autour du jeu. La ville est en effet réputée pour ses nombreux casinos, et l’industrie du jeu représente pas loin de 40% du PIB local ! Les joueurs affluent ainsi du monde entier pour tenter leur chance à la roulette, au baccarat ou aux machines à sous…
Nous l’avions remarqué dès notre arrivée, le Grand Lisboa surplombe littéralement la ville et culmine à 261 mètres de hauteur. Il s’agit d’un immense hôtel faisant office de casino, qui contient plus d’un millier de tables de jeu et de machines.
Il nous a évidemment été interdit de prendre des photos de l’intérieur, mais l’ensemble est réellement impressionnant et animé continuellement par des spectacles de cabaret.
En face se trouve le Casino Lisboa original, construit dans les années 1960 et encore considéré aujourd’hui comme l’un des principaux casinos de Macao. Citons également le Wynn et le Sands, qui viennent s’ajouter à la liste déjà longue des paradis du jeu.
Au final, la ville est beaucoup moins grande que nous ne l’avions imaginée et il est temps pour nous de repartir. Bien sûr nous n’avons pas tout visité mais nous estimons avoir vu l’essentiel.
Direction donc le poste-frontière pour rentrer sur le territoire chinois, mais tout ne va pas se passer comme prévu…
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