Nous n’avions pas prévu de réserver un article entier sur le trajet en bus de Katmandou au Langtang mais cette journée fut tellement folklorique que ça mérite un petit récit. Cette journée fut très mouvementée dans tous les sens du terme et si vous pensez, vous aussi prendre le bus local pour vous rendre quelque part au Népal, il faut savoir à quoi s’attendre.
Il est 7h du matin lorsque Wangchu, le sherpa qui sera notre guide pour ces prochains jours, vient nous chercher à l’hôtel. Le cerveau encore endormi, nous montons dans la voiture qui va nous conduire jusqu’au bus. Elle est déjà chargée de nos sacs de couchage et bâton de randonnées que nous avions loué la veille.
Il est encore très tôt mais Katmandou ne semble même pas s’être endormie. La circulation se fait déjà très dense et la poussière vole dans tous les sens lui donnant un petit air d’apocalypse. Nous sommes déposés sur un trottoir longé par une dizaine de bus. À ce moment, nous sommes assez contents d’avoir avec nous un guide qui repère au premier coup d’œil le véhicule qui sera notre calvaire pour ces 8 prochaines heures. C’est ici que nous faisons la rencontre de Dawa, notre porteur qui s’avère le cousin de Wangchu. Même si son anglais n’est pas parfait, son large sourire nous met tout de suite à l’aise, et le courant entre nous passe aussitôt.
Nous montons dans le bus avec nos sacs et nous nous installons tout au fond, où il reste un peu de place. Nos sacs sur les genoux, nous sommes serrés comme des sardines mais le bus ne s’arrête pas pour autant de se remplir. On s’amuse de la situation, dans ces moments là, il vaut mieux garder le sourire et puis nous sommes tellement heureux d’être ici que rien ne pourrait entraver notre bonne humeur.
Nous voilà partis ! Nous ne mettons pas longtemps à sortir de la ville et rejoindre les montagnes qui nous offrent alors nos premiers panorama sur la Vallée de Katmandou.
Nous nous arrêtons plusieurs fois en cours de route pour laisser monter de nouveaux passagers qui se tassent tant bien que mal à l’avant du bus. Nous traversons plusieurs petits villages et prenons plaisir à observer la vie des népalais. Les enfants courent derrière le bus et s’accrochent à la petite échelles, tandis que d’autres profitent d’un arrêt pour monter à la hâte sur le toit et se faire conduire plus rapidement à l’école, le tout dans une bonne humeur, des rires et de larges sourires communicatifs.
Comme souvent sur les routes de montagne au Népal, un éboulement coupe la route. Nous nous retrouvons donc bloqués une petite heure. À la vue de nos visages inquiets, Wangchu tente de nous rassurer en nous disant que c’est très fréquent ici et que cela peut être parfois dangereux. Autant vous dire que son petit discours rassurant n’a pas vraiment eu l’effet escompté. On profite de ce petit imprévu pour nous dégourdir les jambes et faire de plus amples connaissances avec nos compagnons de voyage. On se délecte également de la vue qui s’offre à nous, des montagnes à perte de vue, des rizières en terrasse et des petits villages si haut perchés qu’on se demande bien comment il est possible d’y aller.
Le passage est enfin dégagée, nous repartons. La route est dans un état épouvantable et si étroite qu’un seul véhicule peut si engager à la fois. Nous sommes coincés entre la roche et le ravin, le conducteur n’a pas intérêt à se louper.
Ballotté dans tous les sens, on est plutôt heureux de ne pas avoir mis nos sacs sur le haut du bus, d’autant plus qu’à l’un des arrêts au poste militaire, un touriste à remarqué qu’un de ses sacs avait disparu avec au moins 200$ dedans. Le voyage ne commence pas très bien pour lui.
Après 8h de trajet, de nombreuses frayeurs, une petite pause déjeuner, un éboulement de route et trois postes militaire, nous voilà enfin arrivé à Syabru Besi.
On est complètement crevés mais presque reconnaissant d’être encore en vie. Ce trajet est vraiment une aventure à part entière qu’on ne regrette finalement pas d’avoir partagé avec les nombreux locaux tous très sympathiques.
Cette longue journée s’achève avec un bon petit repas et une bonne nuit au lodge. Demain, le trek commencera vraiment !
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